Traders Forum Show 2024: dans les coulisses de l'événement

Si vous n'êtes pas dans le domaine de la vente en gros, du discount et des marchandises de masse, il y a de fortes chances que vous n'ayez jamais entendu parler du Trader's Forum Show. Depuis son premier salon en 1999, le Traders Forum a offert des salons semestriels dans quatre endroits, dont Toronto, Montréal (Salon des détaillants du Québec), Halifax (Atlantic Retail Fair) et Edmonton. L'édition hivernale 2024 a débuté le 14 janvier à Montréal et s,est poursuivit à Toronto du 27 au 30 janvier.

En tant que transport officiel des salons de l'Ontario et du Québec cette année, nous nous sommes arrêtés aux salons de Montréal et de Toronto pour discuter derrière les coulisses avec certains participants afin d'en apprendre davantage sur l'événement et son fonctionnement, ainsi que pour parler des tendances économiques locales actuelles.

Une discussion au Traders Forum Show, édition hiver 2024

À l'intérieur du Salon des détaillants du Québec, Laval. Source : EFS Logistique ©

Une des premières choses que nous avons remarquée en entrant dans l'hôtel Sheraton de Laval, est à quel point le Salon des détaillants du Québec s'est réduit en taille au cours des dernières années contrairement à son salon jumeau de Toronto. Pour beaucoup, la réponse est simple: l’autre salon attire davantage d’attention, les ventes sont généralement plus élevées et plus d'acheteurs de partout au Canada viennent visiter en comparaison.

Une chose qui pourrait avoir contribué à ce facteur est que, même si nous utilisons le terme « Salon de Montréal », il semble que le lieu ait changé de manière aléatoire au cours des dernières années contrairement à l'événement de Toronto, qui a conservé un emplacement stable. Par exemple: l’hiver dernier, c’est le quartier Pointe-Claire de Montréal qui a accueilli le Salon tandis que l'évenement estivale suivant s’est tenu dans la ville de Terrebonne, juste à l’extérieur de Montréal.

Selon Tony Delli Colli de Tissus Decoratifs Arco, l'édition hivernale de cette année pourrait également moins achalandée pour certaines raisons financières:

« Le salon de Terrebonne a été plus occupé en août dernier, probablement parce que les gens magasinaient pour leurs stocks des Fêtes à vendre pour Noël. Je suppose que s'ils n’ont pas vendu une grande partie de ce stock pendant les vacances, ils ne verront peut-être pas l’intérêt de revenir et de dépenser à nouveau juste après. »

Lorsqu’on lui a demandé si le Salon de Montréal valait la peine de s'investir, il a ajouté: « Nous ne perdons pas d’argent là-dessus, non. Nous faisons toujours des ventes et gagnons au moins plus d’argent que ce que nous dépensons, mais j’espère qu’il y aura plus de clients au salon de Toronto. »

De l’autre côté, un visage familier nous accueillais face au stand d’Arco. Alan Sarraf, propriétaire d'ITY International, était également présent à Laval lors de ce qui sera très probablement sa dernière participation à la Foire de Québec: « Le problème avec Montréal, c'est qu'il y a plus de locaux qui viennent et on fait déjà affaire avec eux », a-t-il déclaré lorsqu'on lui a demandé son opinion sur l'événement.

« Les années précédentes, c'était bien, mais Toronto est plus central, je ne suis pas sûr que le Salon montréalais va durer. Nous avons également essayé Edmonton et Halifax dans le passé. Nous sommes toujours prêts à en essayer de nouveaux, nos dépenses ne sont pas si mauvaises ! »

Sur le thème de la technologie, sujet qui fait le buzz dans le monde des affaires depuis quelques années, nous avons remarqué que de nombreux participants comptaient encore beaucoup sur l'aide de représentant des ventes, de leurs contacts et du bouche-à-oreille afin de développer leur entreprise.

Curieux, nous avons demandé à Alan s'il avait introduit quelconque forme de technologie dans son modèle économique, que ce soit pour ses clients commerçants ou pour ses vendeurs afin de faciliter le traitement des commandes:

« Oui, nous utilisons une application que nos clients peuvent utiliser pour passer leurs commandes. Très utile pour les clients de l'extérieur de la ville et pour obtenir des ventes régulières. »

À Toronto, nous avons eu un aperçu de cette application lorsque le représentant de vente Shaun Subel nous a montré, sur sa tablette, ses plus récentes ventes de la journée. Pratique et commode, la photo de chaque article était représentée sur une page, facilement accessible pour que les clients puissent parcourir et choisir leurs produits souhaités. Bien que Shaun soit un vendeur expérimenté, il est certain que cette application rend son travail beaucoup plus facile et rapide.

Passer le bâton à la prochaine génération

Du côté du stand de la compagnie Safdie & Co, nous avons remarqué Jason Kirstein, fils du propriétaire Jeffrey Kirstein, occupé à réaliser des ventes et à discuter avec différents clients potentiels. Même si nous n’avons pas eu l’occasion de lui parler, cela nous a fait réfléchir à l’avenir de ces entreprises et à leurs plans futurs lorsque viendra le temps de passer le relais.

Une personne à qui nous avons eu la chance de parler, toutefois, est Jason Chamoun, fils du propriétaire Saliba Chamoun de Planet Imports. Client de longue date chez nous, Planet Imports est spécialisé dans l'importation et la distribution de vaisselles et d'équipements de restauration.

Jason et sa mère Loubna de Planet Imports, Salon professionnel de Toronto. Source : EFS Logistique ©

En discutant avec Jason, une chose est certaine: la fierté qu'il éprouve envers son entreprise familiale. Brievement mais sans manquer de détails, il nous a expliqué les tout premiers débuts de la compagnie, son père commençant seul dans un petit entrepôt il y a de cela preque 20 ans. Aujourd'hui, Jason espère reprendre un jour l'entreprise dans l'espoir de perpétuer l'héritage bâti par son père. Avec sa franchise et sa facilité d'approche, nous sommes convaincus qu'il n’aura aucun problème à s'accomplir.

Previous
Previous

Dégel printanier au Québec 2024 – Période et règlements

Next
Next

Comment mieux vous préparer au camionnage d’hiver